Été 98, une boum de fin de colo bat son plein ; dans un coin, un gamin timoré regarde les autres s’amuser. Sur les premières notes de Da Funk, miracle : la fille dont il est secrètement amoureux vient l’inviter à danser. Joris Delacroix vient de découvrir le pouvoir du dancefloor. Sa musique finit par attirer l’attention du label nîmois WOH Lab. La suite : Air France, premier succès en 2011. En 2014, il entre chez Universal, puis s’en suivra en 2015 une tournée avec The Avener, Feder et Synapson qui, après quelques remises en question, lui ouvre de nouveaux univers musicaux. Tout en affinant son langage, Joris, perfectionniste, se remet au piano, potasse les compositeurs classiques, en particulier Bach, où il puise de nouvelles inspirations harmoniques. Aujourd’hui, le garçon timide de jadis est à la tête du label qui l’avait découvert et traque à son tour les talents. Son nouvel album, Night Visions, réussit la jonction entre transe électronique et poésie mélodique.